Irlande
Doctorat en littérature arabe médiévale, Oxford University, Royaume-Uni Master en relations internationales, London School of Economics, Royaume-Uni
Arabe, français, italien, perse (farsi), portugais, espagnol
Fils d’un traducteur professionnel, j’ai grandi en Belgique dans un univers multilingue. J’ai appris le français bien sûr, mais nos vacances annuelles en Égypte m’ont initié à l’arabe et au Moyen-Orient. Ma fascination pour les langues prend ses racines dans mon enfance. Je suis particulièrement passionné par l’arabe, une langue magnifique mais difficile. Sa grammaire repose sur des combinaisons de consonnes et de voyelles complexes. C’est ce qui rend l’apprentissage de cette langue si difficile. Mais j’étais passionné et j’ai fini par obtenir un doctorat de littérature arabe. J’ai eu l’opportunité d’étudier des textes originaux datant de plusieurs siècles, dont certains n’avaient pas été touchés par un être humain depuis cette époque. La poésie mystique de cette langue ancienne vous emporte réellement Je continue de la trouver extrêmement fascinante. Le fait de parler couramment l’anglais et l’arabe est devenu un atout indéniable pour mon travail aux Nations Unies. Peu après l’obtention de mon doctorat de littérature arabe médiévale à l’université d’Oxford (Royaume-Uni), j’ai été recruté par l’Organisation pour traduire des documents en provenance et à destination du Moyen-Orient. Nombre d’entre eux étaient hautement confidentiels. La traduction de discours officiels est particulièrement passionnante. Avant d’occuper mon poste actuel, je travaillais comme traducteur indépendant pour l’UNESCO. Le Président de la Conférence générale était arabophone. Il faisait donc toutes ses déclarations en arabe. Parce qu’il était difficile de rendre les nuances de ses propos par une traduction mot à mot, je disposais d’un peu de latitude pour la traduction. La difficulté de l’arabe tient au fait que c’est une langue plus rhétorique et littéraire que l’anglais. Ma fonction ne consistait pas simplement à retranscrire ses propos. Je devais également tenter de restituer le ton original, sans le dénaturer. Pour la plupart des participants, ma traduction était le seul moyen de comprendre ses propos. En tant que traducteur de langue anglaise, mon travail au DAGGC consiste à traduire les rapports et les correspondances des États Membres. Dans de nombreux cas, c’est ce qui permet aux États Membres de communiquer avec le siège sur l’ensemble du travail accompli par les Nations Unies. Par exemple, les États doivent souvent soumettre des rapports sur la lutte antiterroriste, la non-prolifération des armes nucléaires, les armes légères, les droits de l’homme, les droits des femmes et les droit des populations autochtones. Mon travail consiste à restituer aussi précisément que possible toutes ces informations transmises au siège. Je travaille également avec les équipes de rédaction des comptes rendus analytiques : nous assistons aux réunions et nous rédigeons le compte rendu de la séance. Parfois, je dois rapidement m’informer sur des thèmes un peu plus obscurs. Par exemple, j’ai traduit des rapports nationaux sur les stocks de poissons et les quotas de pêche. Cela impliquait un énorme travail de recherche sur la terminologie des espèces de poissons et des filets de pêche, qui varie d’un pays à un autre. J’ai trouvé certaines réponses dans des dictionnaires de biologie et d’autres sur des sites Web spécialisés. Le document le plus émouvant que j’ai eu à traduire jusqu’ici était probablement une carte postale adressée au Secrétaire Général par une classe d’élèves italiens. La meilleure traduction est généralement celle qui n’attire pas l’attention. La véritable satisfaction de cette profession tient aux efforts fournis pour s’informer sur un domaine spécialisé et produire un document irréprochable et facile à lire. Une communication claire est essentielle lorsqu’autant de personnes travaillent à la réalisation d’objectifs communs et je suis fier de les aider.