Dans ma jeunesse, je rêvais de devenir pasteur de l’Église luthérienne ; j’avais une tendance naturelle à améliorer le sort des personnes qui m’entouraient et bien que je n’aie pas opté pour une carrière de prêtre, je suis néanmoins resté fidèle à ma vocation pour l’amélioration de la condition humaine en travaillant pour les Nations Unies. Ma passion est d’aider ceux qui n’ont pas eu de chance ou qui sont frappés par des calamités imprévues.

J’ai participé à la phase initiale de la mission de secours à la Grenade après le passage de l’ouragan Ivan en 2004. Récemment j’ai pris part à un programme de masse appelé « Guyana Shield Rainforest », initiative visant à préserver les ressources naturelles de Suriname. Le plus remarquable dans tous ces événements c’est la présence de personnes qui partageaient les mêmes valeurs que moi et qui étaient déterminées à soulager les souffrances d’autrui. Comme moi, elles trvaillent pour les Nations Unies.

Comme beaucoup d’autres avant moi, je suis arrivé aux Nations Unies en croyant que je pourrais mettre mon expérience et mes talents au service de la diplomatie multilatérale et du développement. J’avais acquis de l’expérience en tant que fonctionnaire au Ministère des affaires étrangères du Gouvernement guyanien ainsi qu’au siège du Ministère des affaires étrangères à Georgetown. Je savais comment communiquer avec les autres au-delà des frontières internationales mais j’estimais pouvoir faire davantage. Je pensais pouvoir faire partie d’un mouvement mondial pour le changement. Je me suis tourné vers les Nations Unies pour faire partie du changement et j’ai pu servir en cette qualité pendant plus de 15 ans.

La chose la plus extraordinaire à propos des Nations Unies ce n’est pas seulement le niveau de dévouement et de professionnalisme à l’Organisation mais aussi le niveau de résistance et de persévérance des persones défavorisées que les Nations Unies cherchent à aider. Au cours de mes années de service, j’ai passé la majeure partie de ma carrière dans les Caraïbes. Cette région du monde est particulièrement sujette aux catastrophes naturelles, mais quels que soient les dommages ou l’ampleur de la catastrophe, les Nations Unies sont les premières à être sur place pour aider à la reconstruction du pays dévasté, et la population reprend le dessus très vite. Après les destructions causées à la Grenade par l’ouragan Ivan, les Nations Unies ont travaillé sans délai pour remettre le pays en état; près de 85 pour cent de la population de la Grenade ont été déplacés. J’ai répondu à l’appel en organisant des refuges et en travaillant avec les autres membres des Nations Unies pour aider les personnes qui avaient tout perdu. Leur permettre de refaire leur vie et reconstruire le pays étaient ma seule préoccupation. À la fin de 2005, les industries et les logements à la Grenade étaient quasiment complètement remis en état.

Pendant mes années de service aux Nations Unies j’ai occupé plusieurs postes. J’ai travaillé comme conseiller principal à la Mission permanente du Guyana auprès de l’Organisation des Nations Unies dans les années 90, puis comme fonctionnaire chargé du développement durable de 1995 à 1997, lorsque je suis devenu directeur de programmes pour le Bureau régional du Programme des Nations Unies pour le développement pour l’Amérique latine et les Caraïbes. À présent je suis Directeur du siège sous-régional de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes à Port of Spain, à la Trinité-et-Tobago.

Mes journées types ne sont pas si « typiques », surtout si l’on travaille dans le domaine de l’assistance. Je travaille en collaboration étroite et personnelle avec le siège de la CEPALC à Santiago, au Chili, et je suis régulièrement en communication avec les directeurs des autres départements. Mes collègues et moi-même essayons toujours d'élaborer de nouveaux plans et programmes pour résoudre les problèmes qui se posent dans la région. Il est impérieux pour nous de nous tenir au courant de ces problèmes pour intervenir sans délai dans toute crise qui pourait se produire. Bien que mes journées soient longues et que le travail soit intense, je trouve le temps d'apprécier les merveilles de la Trinité-et-Tobago. J'aime beaucoup le jazz ainsi que la douceur du son du steel pan des Caraïbes. J'apprécie également le théâtre et les bons restaurants, mais au fond de moi-même je suis resté un « garçon des campagnes tropicales ». Je participe à diverses activités de plein air et, ce qui est très important, je consacre du temps à ma famille.

La chose la plus importante que je recommanderais à un candidat c’est de choisir un domaine spécifique qui lui plaît et qui demande un travail aboutissant à des résultats quantifiables. Il est très important d’aimer ce que l’on fait et si les Nations Unies offrent des possibilités, c’est à vous qu’il revient de choisir la carrière qui vous rendra heureux.