France
Doctorat en géopolitique du Liban, Université François Rabelais, Tours, France
Français, anglais, espagnol
Pendant le démarrage d’une mission et lorsqu’une force de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies est déployée, on se préoccupera au premier chef de connaître les différents sites des camps de l’ONU, le type de terrain qu’il faudra prendre en compte pour effectuer des patrouilles efficaces et les points chauds qui devraient sans doute être évités. Les cartes détaillées que nous avons produites au moyen des systèmes d’information géographique (SIG) sont un outil indispensable à la mission dans l’exécution de son mandat. Je suis heureuse de pouvoir soutenir la mission en tant qu’experte SIG. Le travail SIG comprend diverses fonctionnalités expertes comme la gestion de technologies de pointe qui emploient l’imagerie satellite et les applications Web ; j’utilise au quotidien ces fonctionnalités pour les analyses de terrain et les comptes-rendus d’incidents. Les activités de terrain sont très intéressantes et me permettent de recueillir des données sur le terrain avec l’aide de la population locale et d’autres acteurs clés. En 2005, j’ai participé comme volontaire des Nations Unies à la phase de démarrage de la Mission des Nations Unies au Soudan (à Khartoum). C’était ma première expérience des opérations de paix ; elle m’a permis de réaliser mon rêve d’adolescente. Le démarrage des missions offre un environnement extrêmement complexe et stimulant. Vous pouvez vraiment faire en sorte que vos contributions comptent. Ensuite, je suis devenue un membre du personnel recruté sur le plan international et j’ai rejoint l’équipe de démarrage de la mission du Darfour en 2009 et du Mali en 2013. Il faut être disposé à travailler de longues heures, mais voir comment une mission se développe, de la conceptualisation à la mise en œuvre, est très gratifiant. J’ai également travaillé au siège de l’ONU à New York pour préparer le renforcement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en 2006. Je pense qu’il est très important de comprendre comment fonctionne l’Organisation tant au Siège que sur le terrain. Il ne s’agit pas seulement d’une expérience extraordinaire, c’est aussi un atout qui permet de mieux comprendre le système des Nations Unies. Avant mon poste actuel au Liban, j’ai travaillé sur le Plateau du Golan comme fonctionnaire responsable de la section SIG. Le Moyen-Orient est une région fascinante que je connais depuis environ 16 ans à la fois grâce à mes études et à mon travail. J’aime beaucoup mon travail parce qu’il est au cœur des opérations de paix, surtout lorsque la sécurité est un sujet de vive préoccupation. Les renseignements fournis peuvent contribuer à des décisions cruciales sur le terrain. Mes responsabilités me permettent de réaliser des modèles tridimensionnels et des analyses qui fournissent un aperçu du relief, aidant les soldats de la paix dans leurs patrouilles, apportant des analyses de visibilité et une couverture des points d’observation. J’effectue une analyse des images satellites pour les opérations et je travaille avec le service des opérations et la cellule d’information militaire. Nous avons également harmonisé les services et mis au point des applications communes avec la FINUL. La nouvelle application Web que nous avons mise au point est maintenant utilisée pour signaler les incidents qui ont lieu dans le cadre de la mission ; ce nouveau service fournit une bonne vue d’ensemble de la situation sur le terrain, ce qui en fait un outil précieux pour l’Organisation.