J’ai tout d’abord occupé les fonctions d’administrateur auxiliaire au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi, (Kenya). Ensuite, j’ai travaillé comme expert associé au Département des affaires économiques et sociales à New York, au titre d’un accord bilatéral entre l’Organisation et les Pays-Bas. Au terme de l’accord, j’ai quitté l’Organisation et je me suis alors rendu compte que travailler avec, et pour, des personnes venues du monde entier me manquait terriblement. Je regrettais ce mélange de nationalités et ce cadre d’action internationale. En 2002, je suis revenue au PNUE en tant que juriste, à Nairobi, où j’ai habité pendant près de sept ans avant d’être mutée au Bureau régional du PNUE, à Genève.

Dernièrement, le PNUE m’a désignée pour travailler à la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe. Je fais partie de l’équipe qui élabore l’étude des performances environnementales de l’Ouzbékistan, qui porte sur une période allant de six à neuf ans. Je suis notamment chargée de rédiger l’un des chapitres consacrés à la mise en œuvre des accords et engagements internationaux pris par le pays. Le plus intéressant est qu’un projet de ce type offre la possibilité de connaître un pays en y voyageant, en apprenant sa langue, en posant des questions, en rencontrant des gens, et de constater la grande motivation avec laquelle on y relève les défis environnementaux d’ampleur nationale et régionale.

Pour l’essentiel, mon travail consiste à concevoir des moyens juridiques et une structure institutionnelle permettant de protéger l’environnement. C’est une véritable satisfaction quand les termes et formulations proposés sont repris dans des documents signés par des ministres ou dans des traités, que les pays mettent réellement en application. Et c’est véritablement enrichissant et enthousiasmant de travailler avec des personnes venues du monde entier.

Si vous envisagez une carrière à l’ONU, je vous conseillerais de vous concentrer sur les postes qui vous intéressent. Soyez enthousiastes et osez montrer votre différence.

Je me suis installée à Genève il y a moins d’un an après avoir vécu à Nairobi pendant près de sept ans. J’aime le pain, le fromage et j’apprécie de pouvoir de nouveau me déplacer à bicyclette. Toutefois, je regrette les avocatiers de Nairobi et les singes de mon jardin kényan. Après le travail, j’adore regarder des rediffusions des séries « The West Wing » et « Star Trek », voir des expositions d’art moderne, aider mon fils à faire ses devoirs et découvrir Genève. Je me sens vraiment accomplie. J’ai toujours aspiré à travailler à l’ONU, et je rêvais de faire quelque chose d’utile pour la planète et l’environnement.