Soudan
Licencié ès lettres, Administration d'entreprises et Gestion de Fonctions, Université du Moyen-Orient, Al Rusayl, l'Oman
Anglais, arabe, swahili
L’ONU est devenue une réalité pour moi au moment du grand conflit qui a éclaté au Soudan, où je suis née. En janvier 2005, le Gouvernement soudanais et le Mouvement populaire de libération du Soudan avaient enfin trouvé un terrain d’entente, avec l’Accord de paix global. Jusque-là, la paix semblait fort éloignée, notre pays avait été horriblement ravagé par la guerre. Lorsque l’Organisation des Nations Unies est venue pour appuyer l’Accord, tout a changé pour moi. Elle a apporté la paix que nous attendions depuis si longtemps, et cela m’a remplie d’espoir. C’était un moment historique, porteur de changement. Je suis heureuse d’y avoir assisté. J’ai toujours grandement admiré l’ONU et je veux donner quelque chose en retour à une organisation qui m’a donné tant d’espoir. J’ai une certaine expérience professionnelle – secrétariat et autres emplois de bureau – qui pourrait à mon avis être utile à la MINUS. À ma grande joie, j’ai été recrutée en tant qu’assistante de bureau à Khartoum, la capitale, où je travaille aujourd’hui. Mes tâches consistent notamment à apporter de l’aide au Bureau du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général : je passe les commandes de fournitures de bureau, j’organise les voyages et je prépare les réunions avec d’autres organismes et des ambassades. Bien que mon poste soit modeste, j’ai le sentiment de contribuer, par l’ensemble de mes tâches quotidiennes, à créer un climat de travail favorable dans mon lieu d’affectation. Nous disons en Afrique que le corps est constitué d’infimes parties dont chacune a son importance. C’est ainsi que je perçois mon travail à l’ONU. Outre le travail, j’ai diverses activités qui occupent mes heures de loisir. Je fais partie d’une chorale, parce que j’adore chanter. J’aime aussi cuisiner des plats traditionnels africains, j’aime la lecture et je surfe le Web pour me tenir au courant de tout ce qui se passe. À ceux qui souhaitent travailler à l’ONU, je dirais que, pour réussir, il faut avoir des motivations et des valeurs justes. Si vous ne cherchez qu’à gagner de l’argent, cette organisation n’est pas pour vous. L’ONU sauve des vies et les transforme. Cet idéal exige un grand sens moral et crée de grandes responsabilités. Je ne travaille pas pour l’argent. Je travaille ici parce que je partage l’attachement à la vie de cette Organisation.