Au départ, je suis une professionnelle des sciences humaines et de l’enseignement. J’ai enseigné pendant 14 ans au Brésil et en Allemagne, me spécialisant dans la formation continue. C’est en cherchant à travailler dans un domaine apparenté que je me suis tournée vers les ressources humaines. Lors de mon séjour en Allemagne, j’ai travaillé à l’Agence fédérale allemande pour l’emploi comme recruteuse. Bien que novice dans ce domaine, je me suis vue confier la gestion du programme; au bout d’un an, je recrutais des spécialistes allemands pour toute l’Amérique latine.

J’ai commencé à me passionner pour l’ONU à 19 ans, alors que j’étais étudiante d’échange aux États-Unis. Je crois que mon enthousiasme provient principalement de mon amour pour les langues et les cultures étrangères et pour les êtres humains, et de ma conviction profonde que les hommes peuvent réaliser de grandes choses ensemble lorsqu’ils décident de contribuer à la bonne marche du monde.

Lorsque j’ai postulé à l’ONU, la procédure de recrutement n’était pas encore informatisée. On envoyait sa candidature par télécopie. Le service des ressources humaines recevait en moyenne 400 candidatures par jour. J’aurais accepté n’importe quel poste au service des ressources humaines mais je m’intéressais surtout au recrutement. Un jour, on m’a téléphoné pour me demander si le maintien de la paix m’intéressait et si j’étais disposée à aller sur le terrain. J’ai dit oui.

J’ai d’abord été affectée à la Mission des Nations Unies en Angola où j’ai passé deux ans. J’ai ensuite été engagée au service des affectations, au Siège à New York, où je suis restée près de trois ans. Durant cette période, j’ai été affectée pour une mission de courte durée comme chef du personnel de la Mission des Nations Unies au Timor oriental où, en trois mois et demi, mon équipe a recruté 5 000 agents locaux pour les besoins de la Consultation populaire. Cette consultation, qui s’est tenue le 30 août 1999, a permis à la population du Timor oriental de décider au scrutin direct, secret et universel de lancer un processus démocratique. L’ex-Timor oriental est devenu depuis le Timor-Leste, État indépendant et Membre de l’ONU.

J’ai travaillé ensuite pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à Rome, comme Chef de la Section du classement des emplois et du recrutement puis pour l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, à Vienne, comme Chef de l’administration du personnel.

J’ai pris mes fonctions actuelles en janvier 2008. J’étais transportée de joie à l’idée de revenir au Département où j’avais débuté ma carrière à l’ONU. Ma journée de travail est très variée : je fais des recommandations sur les réaffectations de personnel, je réponds aux questions concernant les possibilités de carrière, j’organise notre participation aux foires à l’emploi ou je coordonne les besoins en personnel des missions qui évoluent souvent. Je hiérarchise et délègue les tâches pour être efficace et apporter l’appui voulu à nos 32 opérations réparties dans le monde entier. Ce que j’apprécie en particulier dans mon travail à l’ONU c’est la diversité du tissu social parmi mes collègues, la possibilité de voir le monde sous un autre angle et l’occasion qui m’est donnée de me rendre utile.