En tant que fonctionnaire des Nations Unies, je suis heureux de contribuer humblement à la construction d’un avenir plus stable pour la Sierra Leone. Chaque jour, j’ai le sentiment d’aider le pays à devenir une société pacifique, prospère et démocratique.

La Sierra Leone a connu un conflit civil destructeur de 1991 à 2000. Le pays a été dévasté. Finalement, plus de 70 000 combattants ont été démobilisés, désarmés et réinsérés dans la société. D’importants efforts ont été déployés pour reconstruire les institutions et organiser des élections nationales, qui ont abouti à une transmission pacifique et démocratique du pouvoir. Bien que le pays ait bien progressé dans ce domaine, il reste beaucoup à faire. Des problèmes majeurs doivent encore être résolus : la corruption, le chômage des jeunes, et plus important encore, la pauvreté et le sous-développement font partie des principaux défis de la Sierra Leone. Le Gouvernement, avec le soutien de ses partenaires internationaux, dont les Nations Unies, concerte ses efforts pour y parvenir.

La Sierra Leone est un exemple réussi d’engagement post-conflit des Nations Unies. Les Nations Unies fonctionnent de manière intégrée en Sierra Leone, offrant ainsi un sentiment d’unité aux agences des Nations Unies du pays. Notre travail est pertinent et efficace. Nous accordons la plus haute importance à la construction et à la consolidation de la paix difficilement acquise et nous mettons notamment l’accent sur le développement durable et la démocratie. En tant que conseiller principal pour la recherche et l’élaboration de politiques et chef de cabinet, je suis responsable de la planification stratégique du travail de notre mission. Régulièrement, j’analyse nos efforts de consolidation de la paix, j’évalue les points positifs et négatifs et je conseille le chef de mission sur les questions politiques liées à la consolidation de la paix et à la stabilité du pays. Mes tâches incluent également l’instauration et le maintien des relations avec les autres agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales du pays. L’instauration de la paix est un effort collectif et j’ai réalisé qu’aucune unité ou agence des Nations Unies ne peut y parvenir seule. L’exécution efficace de notre mandat nécessiterait une mission ainsi qu’une coordination et une collaboration à l’échelle des Nations Unies.

L’Éthiopie, mon pays natal, est également confrontée au sous-développement et à la faiblesse de ses institutions nationales. Un parallèle peut être fait avec la Sierra Leone à cet égard. En tant qu’ancien diplomate, j’ai eu l’opportunité de servir mon pays à divers titres, dont celui de diplomate de haut rang à la Mission permanente de l’Éthiopie auprès des Nations Unies de 1991 à 2001. Le fait de servir mon pays m’a permis d’élargir mon expérience et ma vision du monde. J’ai alors réalisé que nous étions tous vraiment interconnectés. Les solutions à nos problèmes sont en nous, les peuples et nations du monde entier. Nous devons travailler ensemble pour le bien de tous. C’est la quintessence des Nations Unies. Je suis très honoré et heureux de participer à cette vision et à cette lutte mondiale pour le bien de l’humanité.