Je suis la première personne originaire de Brunei Darussalam, petit pays de l’Asie du Sud-Est, pacifique et prospère, qui soit entrée, en 2006, à l’Organisation des Nations Unies, au travers du système du concours national de recrutement.

Avant de prendre mes fonctions à l’Organisation, je poursuivais dans mon pays une carrière exaltante et diverse, axée sur la facilitation et le développement de partenariats entre des entités des secteurs public et privé. J’ai dirigé le Conseil consultatif de coordination économique Asie-Pacifique au Conseil du développement économique de Brunei. À ce titre, je supervisais les relations juridiques et stratégiques avec des investisseurs internationaux directs et contribuais à la rédaction d’une importante législation touchant une zone industrielle.

Auparavant, j’ai été assistant spécial d’un important dirigeant d’entreprise à Brunei. Dans le cadre de mes fonctions, j’aidais à gérer une conférence commerciale annuelle tenue en Asie du Sud-est, appelée l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est) 100.

Quand l’occasion s’est présentée de servir l’humanité, j’ai laissé derrière moi ma vie de cadre des affaires pour consacrer mes compétences et mon expérience à une cause noble et plus vaste. Je voulais également élargir mes horizons et être prêt à donner suite aux possibilités associées à un emploi dans une organisation multiculturelle.

Il n’est jamais facile de passer d’une carrière de cadre des affaires à celle de fonctionnaire international. Cette transition m’a été facilitée par le fait que je croyais fermentent que la mission de l’Organisation est d’apporter une contribution positive à l’humanité. Un aspect que nous devons partager avec le secteur privé est le professionnalisme : nous devons nous acquitter de chaque tâche qui nous incombe, et de faire un bon travail.

Je suis fonctionnaire chargé de l’approvisionnement dans l’Unité du suivi de l’exécution des marchés et des résultats de la Section des approvisionnements au Département de l’appui aux missions. Le Département fournit aux missions des Nations Unies – 15 missions de maintien de la paix et 16 missions politiques spéciales – les ressources dont elles ont besoin pour fonctionner. Elle veille également à ce que les forces de maintien de la paix disposent de tous les moyens logistiques et des approvisionnements nécessaires à la vie et au travail.

La Section des approvisionnements aide le Département de l’appui aux missions à gérer les contrats qu’il conclut avec les entrepreneurs. Selon le dernier examen de la Section, ces contrats représentent plus de un milliard de dollars des États-Unis par an, la Division du soutien logistique assurant la supervision de 2,5 à 3 milliards de dollars de contrats par an.

Notre équipe trouve les moyens d’améliorer la manière dont les contrats du Département sont structurés et gérés du point de vue de la mise en œuvre : elle examine le processus d’établissement des contrats et améliore les procédures, le but étant d’obtenir le service requis et de bien gérer nos responsabilités et nos coûts.

Par exemple, nous travaillons actuellement à la standardisation de nos contrats de construction de manière à ce que chaque contrat émis par le Département, quels que soient le projet ou le site, contienne le même ensemble d’outils juridiques permettant de gérer les risques et l’exécution des projets. Cette démarche réduit les incertitudes juridiques, introduit les meilleures pratiques dans la gestion des contrats et nous rend compétitifs.

J’assure par ailleurs d’autres fonctions, celles de conseiller suppléant dans le domaine juridique auprès du Directeur de la Division du soutien logistique. Ces fonctions nécessitent des techniques de communication efficaces. J’assure la liaison avec différentes entités internes – le Bureau des affaires juridiques, la Division des achats et le Bureau du Contrôleur – au sujet de diverses questions survenant entre le Département et d’autres agences des Nations Unies et les prestataires extérieurs. J’assure également le suivi de tous les documents juridiques qui parviennent au bureau du directeur de manière essentiellement qu’il n’y ait pas de retard dans la mise en œuvre des projets.

Comme c’est le cas de beaucoup de jeunes cadres mariés et pères/mères de famille, la décision de prendre un emploi à l’Organisation n’a pas été seulement un choix de carrière : toute ma famille a été impliquée. Mon épouse et moi-même nous sommes installés à New York avec nos deux petites filles, âgées de trois et cinq ans. Nous avons trouvé une ville qui regorge de petits enfants et de jeunes familles.

Les petites filles vont à l’excellente École internationale des Nations Unies. Comme moi, qui aime travailler avec des collègues originaires de toutes les parties du monde, elles apprécient de faire leurs études en compagnie d’enfants de toutes nationalités et cultures. Quand elles parlent du Brésil ou du Bangladesh, elles évoquent Rafa et Pratchi et non des habitants de nations étrangères abstraites.

Si vous avez l’occasion de travailler pour l’Organisation des Nations Unies, vous découvrirez une entité qui offre des choix de carrière variés car elle est impliquée dans de nombreux programmes et activités. Soyez compétent dans votre domaine avant de devenir un membre de son personnel : les Nations Unies ont besoin d’individus armes d’idées et de perspectives nouvelles.