Portugal
Diplôme d’études secondaires, Escola Secundária Rodrigues de Freitas, Porto, Portugal
Anglais, espagnol, français, portugais
La Mission des Nations Unies au Libéria (UNMIL) s’efforce d’aider le pays à panser ses plaies après une guerre civile dévastatrice. Je suis arrivé en 2004, juste un an après que le mandat de l'UNMIL a été actualisé pour se concentrer sur le soutien au Gouvernement et l’organisation d’élections. J’étais coordonnateur des opérations logistiques au sein de la Division de l'assistance électorale des Nations Unies, chargé de fournir un soutien global et de prodiguer des conseils à la Commission électorale nationale du Libéria afin de garantir que les élections se déroulent sans problème. Mon équipe et moi-même avons développé un plan logistique pour s’assurer que, le jour de l'élection, toutes les dispositions opérationnelles soient respectées dans le pays, qu’il s’agisse de la distribution des bulletins de vote et des urnes ou de la mise en place du matériel de vote. Nos efforts ont permis à 2,8 millions de Libériens de voter. Je travaille actuellement au centre névralgique de la Force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypres. En tant que responsable de l'approvisionnement, je supervise 15 employés et gère un entrepôt contenant des réserves d'eau, de nourriture, de fournitures et d'équipements médicaux pour les 926 membres du personnel des Nations Unies basés à l'UNFICYP. Vivre à Chypres, c'est tout à fait différent de vivre au Libéria ; notre rôle est davantage consultatif. Je me sens parfaitement en sécurité lorsque je déambule dans la rue. Après le travail, j’apprécie la sérénité que procure le paysage chypriote le temps d’une longue promenade ou j’apprends à mes enfants une nouvelle langue : l’anglais. J’ai étudié l’anglais et le français à l’école et ai enrichi mon bagage linguistique grâce aux voyages et à des études assidues. À 21 ans, je maîtrisais l'anglais, l'espagnol, le français et le portugais. Je suis né en Angola et suis arrivé au Portugal à huit ans pendant la révolution d'indépendance. À cet âge, je ne comprenais pas les rouages de la guerre mais je pouvais ressentir la crainte qu’éprouvait notre communauté angolaise. Le voyage de l'Angola au Portugal, je l'ai fait seul avec mon frère. Nous sommes descendus de l'avion et avons été emmenés par une dame âgée. Nous étions effrayés jusqu’à ce qu’elle précise qu’elle était notre grand-mère. Tout était différent mais je me suis rapidement adapté. J’ai toujours cherché à découvrir de nouvelles cultures et apprendre de nouvelles langues. Toutes les fonctions que j'ai assumées aux Nations Unies ont exigé une communication claire. Afin d’éviter les malentendus et les mauvaises interprétations, il n'y a rien de tel que de communiquer dans la langue maternelle d'un collègue. Mon expérience aux Nations Unies m’a rendu meilleur. Sans cesse en contact avec une myriade de personnes et différentes perceptions du monde, j'ai réellement changé. Cela m’a rendu plus tolérant et plus compréhensif. Aux Nations Unies, mes idées préconçues sur le monde sont constamment remises en question.