Nationalité

Haïti

Formation

Master en sciences du développement, Faculté d’ethnologie de Port-au-Prince, Haïti

Licence en droit, École de droit et des sciences économiques des Gonaïves, Haïti

Certificat en droits de l’homme internationaux, Institut international des droits de l’homme, Strasbourg, France

Certificat en droit international des droits de l’homme, université d’Oxford, Oxford, Royaume-Uni

Langues

Français, anglais, créole

J’ai commencé à travailler pour les Nations Unies en 2002 en tant que volontaire à Kindu – à l’est de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. En qualité d’agent du Bureau des droits de l’homme, mon travail était très difficile parce que nous étions dans un climat instable, avec des risques pour notre sécurité commune et personnelle, et nous devions intervenir et plaider pour la libération des Congolais arrêtés abusivement.

Nous travaillions avec la population locale sur le terrain tous les jours et, de ce fait, j’avais le sentiment de faire partie de quelque chose d’important. Je me suis souvent rendu dans des bureaux militaires, leur demandant d’intervenir dans le cadre d’une arrestation abusive ou pour plaider pour la libération d’une personne illégalement détenue par les forces armées ou la police locale. J’y étais si souvent qu’un jour un officier m’a demandé en plaisantant s’il ne serait pas plus facile pour moi d’installer un bureau dans leur bâtiment.

En plus de défendre ceux qui étaient arrêtés abusivement
, j’ai organisé des formations sur le suivi des droits de l’homme et les rapports en la matière pour l’armée et la police, ainsi que des organisations non gouvernementales et autres membres de la société civile. Il s’agissait notamment d’instaurer une compréhension culturelle de la nature des droits de l’homme et de leurs violations, ainsi que de la façon de documenter la surveillance et à qui signaler les observations.

En 2004, j’ai obtenu un poste au Haut-Commissariat aux droits de l’homme et j’ai donc quitté la République démocratique du Congo pour Genève, où j’ai intégré un groupe de travail sur les droits de l’homme pendant huit mois. Le terrain me manquait, ainsi que l’agréable sentiment de satisfaction après avoir aidé quelqu’un directement. En août 2004, j’ai décidé de quitter mon travail de bureau et d’aller au Burundi, où j’ai passé les deux années suivantes.

Sur papier, le travail au Burundi était comparable à celui de la République démocratique du Congo, mais au Burundi, les citoyens étaient nettement moins enclins à signaler les violations des droits de l’homme. La difficulté pour moi était de trouver un moyen d’entrer en contact avec les gens et de les encourager à parler. Je suis régulièrement allé rendre visite aux cellules de garde à vue et aux prisons, je suis allé voir les gens dans les villages et les provinces pour leur parler directement de la façon dont les autorités les traitaient.

En 2006, je suis retourné à Genève, mais cette fois en tant que responsable de secteur pour le Burundi et l’Ouganda. J’ai interagi quotidiennement avec les collègues sur le terrain et mon travail consistait à les épauler, avec un encadrement en matière de politiques, des conseils et une direction. Je faisais la tournée des régions dont j’étais responsable trois à quatre fois par an, faisant des enquêtes de terrain et assurant le suivi des recommandations concernant les questions des droits de l’homme, que nous avions faites aux différents gouvernements, lors de rapports antérieurs.

Après deux ans à Genève, j’ai participé à la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS), où je suis actuellement chef d’équipe du Bureau des droits de l’homme à Abyei, au sud de Khartoum, la capitale du Soudan. Nous avons commencé à travailler à partir de rien, parce que la documentation qui existait avant la guerre a été détruite ou n’est plus disponible. Nous avons conçu un nouveau programme de formation concernant les questions des droits de l’homme, avec la police locale. Notre équipe discute régulièrement avec les autorités locales de l’intégration des droits de l’homme dans leur travail et leur infrastructure. La vie ici est régie par le droit traditionnel et les traditions sont souvent en contradiction avec les droits de l’homme. Il est difficile d’argumenter avec les fonctionnaires des tribunaux parce qu’il n’y a pas de lois écrites et notre travail requiert une approche très délicate et diplomatique.

Lors de ma première entrevue pour devenir volontaire des Nations Unies, je pensais que l’Organisation proposerait une grande exposition à l’Afrique. Mais c’est bien davantage, en fait. Je me souviens d’un incident, où j’avais plaidé pour la libération d’un individu arrêté abusivement. Le lendemain, il est venu me trouver à mon bureau et m’a dit que si je ne l’avais pas fait libérer, il aurait été exécuté. Je me suis alors rendu compte que ce que je faisais était non seulement un travail intéressant et intellectuellement difficile, mais que je sauvais des vies. Je voulais continuer à sauver des vies et j’ai donc poursuivi ma carrière aux Nations Unies.

Quand je ne suis pas au bureau, j’aime me fondre dans la communauté locale. J’aime jouer au football et au Burundi, nous avions une équipe des Nations Unies. Je me souviens d’un match contre les autorités locales. Il avait toujours été très difficile de parler avec certaines personnes et de les convaincre. Après avoir disputé ce match, ils m’ont écouté et ont collaboré davantage. C’était un progrès et ce n’était pas conventionnel. Je pense sans cesse à servir les communautés au sein desquelles je travaille.

Ce travail est passionnant et la passion est contagieuse. Je suis motivé parce que, quand je m’efforce d’autonomiser des gens impuissants et sans voix, je peux voir la différence. L’impact se propage des victimes à leur famille, leur communauté et au-delà. Ce travail fait changer les choses.

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