La première fois que j’ai vu et entendu une radio à ondes courtes, j’étais fasciné : comment une personne pouvait-elle tenir dans cette petite boîte métallique aux tubes verts fluorescents ? Enfant, je n’étais jamais satisfait des réponses données à mes questions concernant la technologie. En grandissant, les réponses très vagues à mes questions concernant l’électronique étaient souvent blasées, basées sur des croyances irrationnelles, dogmatiques et tout à fait fallacieuses.
J’ai profité des investissements importants de mon école secondaire en Trinité-et-Tobago dans le développement d’un laboratoire de formation professionnelle à l’audiovisuel pour entamer ce qui est devenu une longue exploration de l’électronique et des systèmes qui la composent. À mesure que je trouvais quelques réponses à mes questions restées sans réponse, ma soif de connaissances augmentait. C’est alors que j’ai vraiment commencé à apprécier le potentiel des télécommunications et des ordinateurs en tant que moyen universel pour échanger et accroître les connaissances. Je voulais entrer en contact avec les autres, comprendre, voyager et apprendre.
Depuis toujours, je suis curieux du monde dans lequel nous vivons : je voudrais comprendre pourquoi le soleil se lève, la lune brille, la pluie tombe, l’éclair déchire le ciel et le tonnerre gronde. Et en fait, pourquoi suis-je ici ? Dès lors, quand le Programme des Nations Unies pour le développement a offert des formations aux ressortissants des pays en développement, j’ai sauté sur l’occasion. C’était l’occasion de combiner ma fascination pour la technologie de la communication et une chance de travailler pour une organisation connue pour défendre les droits universels de l’être humain. J’avais travaillé neuf ans dans la compagnie de téléphone de mon pays et avais acquis l’expertise technique nécessaire pour être un technicien radio raisonnablement compétent. Ensuite, j’ai été engagé en tant qu’agent du Service mobile. Cette fonction m’a fait voyager et j’ai beaucoup travaillé avec les missions de maintien de la paix des Nations Unies, dans la section des télécommunications. Je me considère très chanceux d’avoir travaillé dans des endroits aussi divers que Jérusalem, le Liban, Haïti, le Koweït, l’Irak, le Mozambique et l’Italie.
Travailler dans la communication au sein d’une équipe technique internationale est une satisfaction permanente. Faire partie d’une équipe et contribuer à un objectif commun me permet de m’épanouir. À titre d’exemple, lors de la construction d’une tour de communications, une entreprise complexe, le travail en équipe est essentiel. En cours de construction, à cause des dangers inhérents, il faut se concentrer pendant de longues périodes. Les difficultés physiques et mentales forgent le caractère au fil du temps. Au final, quand la tour se dresse haute et fière, et que l’équipe a atteint son objectif, on a un sentiment d’accomplissement qui justifie tous les efforts. On peut alors monter au sommet de la tour, qui culmine parfois à plus de 80 mètres, et profiter de la vue panoramique des régions environnantes.
Mon travail aujourd’hui tient davantage du coordonnateur. Je fais la liaison entre les décideurs (les dirigeants) et ceux qui doivent appliquer les décisions à des situations réelles (le personnel d’assistance technique). J’apporte l’expertise technique pour plusieurs systèmes de technologie de l’information et télécommunications. Dans ce contexte, une de mes tâches consiste à me tenir au courant des technologies les plus novatrices sur le marché.
La nature humaine frivole, qui contraste parfois avec la mission et les valeurs des Nations Unies, est le maillon le plus faible de notre relation avec l’Organisation. Mes expériences sur la scène mondiale, cependant, m’ont appris que même en situation de conflit, la plupart d’entre nous ont un bon fond.