États-Unis
Master en allemand, Université de New York, États-Unis Diplôme en traduction, Université de Heidelberg, Allemagne
Allemand, anglais, français, espagnol
Je considère ma relation avec les Nations Unies comme une évidence. Je n’ai pas grandi en pensant, « Plus tard, je veux travailler aux Nations Unies ». Cette volonté est la résultante de mon intérêt pour l’histoire et la politique, et de la découverte d’une autre culture pendant mes études universitaires, quand j’ai passé un an à l’Institut d’études internationales de Monterey en Californie. Si j’étais passionné d’informatique, je pourrais traduire des manuels pour une entreprise de haute technologie mais j’ai toujours été fasciné par le monde des affaires internationales et les activités aux multiples facettes des Nations Unies. Pour un traducteur, il est idéal de travailler pour une organisation internationale, parce que c’est là que votre travail est réellement nécessaire et apprécié. En outre, un poste aux Nations Unies s’accompagne d’un prestige certain. Avant d’entrer aux Nations Unies, j’ai enseigné l’allemand à l’Université de New York et j’ai occupé un poste de traducteur dans une entreprise mondiale de services financiers. J’aime travailler aux Nations Unies parce que je suis fier de faire partie d’une grande structure – une organisation qui s’occupe des affaires mondiales. Pour les non-initiés, il convient de dissiper un malentendu – la traduction concerne uniquement des documents écrits, par opposition à l’interprétation qui, elle, est orale. Depuis 12 ans, je suis traducteur et réviseur à la Section allemande de traduction du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences, une division spéciale qui n’existe qu’à New York, parce que l’allemand n’est pas une des six langues officielles des Nations Unies. Je révise les résolutions de l’Assemblée générale ou du Conseil de sécurité, qui sont déjà traduites en allemand, et je m’assure que tout est correct. La façon dont je traduis un mot ou un concept en allemand varie selon le contexte et trouver le mot juste est souvent un défi passionnant. Le public germanophone peut consulter les traductions de ma section sur notre site Web, mais idéalement, les universitaires, politiciens et autres décideurs s’y intéresseront également. Cela concerne le monde entier. Un autre aspect de mon travail que j’apprécie, c’est que le sujet change sans cesse et n’est jamais ennuyeux. En très peu de temps, je dois me familiariser avec les bases et la terminologie d’un domaine donné, comme le changement climatique ou la gestion des catastrophes naturelles. J’aime devenir un « mini-expert » pour un large éventail de questions. On ne cesse jamais d’apprendre aux Nations Unies. Je me fais un point d’honneur de profiter du programme de perfectionnement du personnel. Il permet de suivre des cours gratuitement dans l’une des six langues officielles des Nations Unies, et j’ai donc appris l’espagnol jusqu’au niveau de l’examen d’aptitudes – il m’a fallu environ quatre ans de cours du soir et pendant la pause de midi. Il est incroyablement enrichissant de travailler avec des collaborateurs du monde entier, qui veulent créer un monde meilleur, et de s’en faire des amis. Il y a un document mémorable que j’ai pris l’initiative personnelle de traduire : une déclaration visant à dépénaliser l’homosexualité, lu à l’Assemblée générale en décembre 2008. C’est une question des droits de l’homme qui me tient à cœur et j’ai aimé le traduire. Certains futurs employés seront peut-être heureux d’apprendre qu’il existe un groupe du nom de UN GLOBE, qui soutient les intérêts du personnel gay et lesbien. Comme je viens d’une ville de province en Allemagne, c’est un privilège de travailler dans un environnement aussi diversifié que les Nations Unies et j’apprécie beaucoup le côté cosmopolite de New York et sa richesse culturelle – c’est vraiment unique.