Je crois que traiter des chiffres permet d’aider ses semblables. J’ai obtenu ma licence en finance à l’Australian National University. Pendant mes études, beaucoup de mes amis étudiaient le développement et nous avions des conversations qui me poussaient à poser davantage de questions sur les statistiques dans les pays en développement.

Après mes études, j’ai travaillé pour deux services publics australiens : le département des transports et le bureau des statistiques (ABS). Pour l’ABS, j’ai rédigé des articles analytiques thématiques sur la population australienne pour la publication « A Picture of the Nation: the Statistician’s Report on the 2006 Census ». J’ai également élaboré des manuels de formation à l’usage des agents de l’ABS sur l’analyse des chiffres des recensements.

Bien que mon expérience professionnelle m’ait dévoilé les défis spécifiques que représentent la collecte, la diffusion et l’utilisation de données en Australie, je m’interrogeais sur les défis statistiques très différents que les pays pauvres devaient relever. Il est indispensable de disposer de statistiques démographiques fiables pour planifier efficacement, évaluer et comparer des programmes et politiques de développement. Des statistiques précises sont garantes du succès des interventions critiques en matière de santé et des politiques socioéconomiques. L’année dernière, une opportunité de travailler pour les Nations Unies s’est présentée et j’ai postulé. On m’a proposé un stage au sein de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) pour travailler sur des projets clés d’amélioration de la qualité des statistiques des pays en développement en Asie et dans le Pacifique.

Il faut étudier différents types de statistiques. En tant que stagiaire des Nations Unies, j’aide les pays à améliorer la qualité des informations qu’ils collectent sur les naissances, les décès et les causes de décès (les statistiques d’état civil). Disposer d’informations précises pour ce type de statistiques aide les pays à évaluer les progrès qu’ils font vers la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Mon rôle a consisté à préparer un projet de nouveau programme régional visant l’amélioration de la qualité des statistiques d’état civil, document présentant les principales composantes, les principes directeurs et le contexte général. J’ai également participé à la coordination d’une réunion régionale sur les statistiques d’état civil visant la création d’un groupe de travail régional, qui a réuni six États de la région Asie-Pacifique et de nombreux organismes internationaux. Cette réunion de deux jours a été un succès et les membres du groupe de travail se concentrent maintenant sur la manifestation inaugurale de 2010.

La CESAP est le plus grand organe des Nations Unies au service de la région Asie-Pacifique, avec un effectif de plus de 600 personnes. Créée en 1974, la Commission s’attaque à certains des plus grands défis de la région, notamment la politique macroéconomique et le développement, les statistiques, les activités sous-régionales pour le développement, le commerce et les investissements, ainsi que les questions environnementales et de développement durable. Une des plus importantes réalisations de la CESAP est le développement du réseau de la Route d’Asie qui couvre 141 000 km de routes dans 32 pays.

Chaque matin, je traverse deux routes à six voies fortement fréquentées pour me rendre à pied au travail. Une atmosphère lourde où s’entremêlent l’odeur des gaz d’échappement et le parfum des échoppes règne dans les rues de Bangkok et bien qu’il soit très tôt, il fait déjà très chaud et humide. Après le travail, je dîne avec d’autres stagiaires et m’amuse à pratiquer mon thaï très basique avec les sympathiques gens du coin. Je chéris cette merveilleuse expérience professionnelle et personnelle. Mon stage ne durera que quatre mois et j’en savoure chaque instant.

Si vous souhaitez approfondir vos connaissances des questions internationales à un niveau stratégique, je vous recommande chaudement le programme de stages des Nations Unies. Ce stage me permet de voir de l’intérieur comment fonctionne l’Organisation des Nations Unies et de travailler avec des pays en développement pour améliorer leur niveau de vie. Une fois votre candidature acceptée, je vous encourage à faire des recherches sur votre rôle et les projets avant de commencer, afin de profiter au mieux du temps que vous passerez dans l’Organisation. L’expérience vécue pendant votre stage est vraiment à l’image de ce que vous voulez en faire.