À l’instar de toute autre organisation, les Nations Unies ont un besoin constant de nouvelles recrues. Pour aller de l’avant, en particulier dans un monde en évolution rapide, nous devons sans cesse le modifier et l’améliorer. De nouvelles idées s’imposent : une nouvelle vision, une nouvelle orientation et de nouvelles énergies revêtent un caractère essentiel. La nécessité de reformer les Nations Unies est aussi pertinente aujourd’hui que lorsque j’ai rejoint l’organisation en 1989.

J’ai commencé en tant que stagiaire du bureau des Ressources humaines auprès du siège social des Nations Unies à New York. C’est ce que j’ai vu et appris sur l’Organisation au cours de mon stage qui m'a incitée à travailler au sein des Nations Unies. J’ai été attirée par la dimension internationale de cette institution et l’interaction avec des individus d’autres pays issus de d’horizons divers. J’ai beaucoup apprécié le travail dans une telle structure tout en apprenant d’autres langues et cultures.

Mon premier emploi en tant qu’administratrice auxiliaire (Junior Professional Officer) auprès du Fonds des Nations Unies pour la population, la plus grande source mondiale de financement pour les pays en développement, en matière de population, n'a fait que confirmer mes convictions. Dans le cadre de ce travail, j'ai participé à la préparation des missions d'évaluation du programme en sélectionnant les experts des pays et en mettant en application l’objet de mes études.

J’ai eu la chance d'être affectée auprès de différents sites au sein des Nations Unies. En Afghanistan, j’étais responsable du service des achats pour la mission d’assistance des Nations Unies. Nous avons facilité les premières élections dans le cadre plus large de la reconstruction du pays et de l’ouverture à la démocratie. La mission consistant à soutenir les observateurs des élections a nécessité des efforts importants de coordination mais elle a permis de démontrer le rôle crucial que les Nations Unies peuvent jouer.

Après 10 ans au service des Nations Unies, j’ai décidé de retourner à mes études et de décrocher un doctorat en axant mes recherches sur les réformes en matière de ressources humaines au sein de l’Organisation, auprès de l’Université des sciences politiques Freie Universität à Berlin (Allemagne). Les Nations Unies m’ont permis de prendre un congé afin de réaliser ma thèse et d’obtenir mon doctorat avant de retrouver mon emploi. Ensuite, j’ai été transférée à l’Office des Nations Unies de Genève (ONUG). Un travail à temps plein auprès d’un nouveau lieu d’affectation tout en terminant ma thèse après les heures de travail n’était pas une tâche aisée. Mais j’étais bien décidée à terminer mon doctorat et à publier mes résultats afin d'apporter ma contribution personnelle aux discussions en cours sur la réforme des Nations Unies.

À Genève, j’occupe actuellement le poste Directrice des budgets des programmes. Chaque jour, je dois gérer différentes tâches liées principalement aux nombreuses organisations pour lesquelles l'ONUG assure différentes prestations et services d’assistance. La capacité de traiter de nombreuses tâches en même temps nécessite un subtil équilibre mais je suis habituée à ce type de situation et j'apprécie la gestion multitâche depuis mes premiers rendez-vous aux Nations Unies. J’aime beaucoup travailler avec des collègues issus d’origines diverses et de domaines professionnels différents et ainsi apprendre et découvrir de nouvelles choses.

Je conseillerais à ceux qui envisagent de rejoindre les Nations Unies de faire preuve d’enthousiasme et d’avoir une idée claire du poste qu’ils entendent occuper au terme de quelques années. Avoir un plan. À partir de là, il est possible de planifier sa carrière, tout en identifiant la formation, les acquis et l'expérience dont il convient d’être doté pour atteindre son but. À l’instar de toute autre organisation d’envergure, il faut faire preuve de persévérance et de patience.

Nombreux sont ceux qui à travers le monde reposent sur notre travail dans leur combat pour une vie meilleure. C’est ainsi que s’articule une journée de travail ordinaire.

Pour ceux qui travaillent déjà aux Nations Unies et tout le monde qui souhaite y travailler, ils doivent connaître les raisons pour lesquelles ils peuvent faire la différence et favoriser le changement à travers le monde et au sein de l’organisation.