Mon parcours éducatif est ancré dans l’économie internationale et j’avais envie de travailler pour les Nations Unies car je souhaitais être impliqué dans le développement de prises de décisions internationales. Depuis que je fais partie de l'Organisation, je suis d’autant plus convaincu que nous pouvons améliorer le bien-être socio-économique des gens en encourageant la coopération internationale et en s'efforçant d’influencer le processus de prises de décision. Il est gratifiant de constater que nos modestes efforts peuvent aider à faire la différence dans le monde. C’est ce qui m’inspire au quotidien dans mon travail.

Je suis entré aux Nations Unies au bureau de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Genève en 2004. Avant de travailler à la CNUCED, j’étais consultant auprès de l’Organisation internationale du Travail et de la Banque mondiale. J’ai également travaillé en tant que chercheur au sein du département d’économétrie de l’Université de Genève et à l’Institut national de finance et de politique publique à New Delhi.

J’étais à mi-parcours de mon doctorat lorsque j’ai été engagé pour travailler pour la Division du commerce international de la CNUCED afin de réaliser des études et des analyses sur les implications de diverses strategies commerciales en matière de développement. Nous avons pour tâche de collecter et analyser des informations sur le commerce, de réaliser des enquêtes nationaux et des études mettant en lumière les sources de préoccupation potentielles pour les décideurs politiques, et, en fin de compte, d'aider les pays à surmonter l'ensemble de leurs problèmes commerciaux. Il m’appartient entre autres de faciliter l'échange d'informations entre les pays et de faire office de porte-parole international pour promouvoir des solutions globales. En travaillant ici, on dispose d'une vision globale des problèmes de commerce et de développement. Par ailleurs, on se rend compte de la contribution de la CNUCED en matière de compréhension et de coopération au niveau international.

En cette période de crise économique internationale, je suis actuellement en charge d'activités liées aux obstacles non tarifaires visant à renforcer la prise de conscience des gouvernements et des décideurs quant aux répercussions négatives d'un renforcement du nationalisme et du protectionnisme économiques. Nous avons mis sur pied des ateliers dans plusieurs régions et organisé des consultations avec des institutions internationales et nationales afin de leur recommander d'éviter de recourir à des politiques commerciales protectionnistes.

Ma journée de travail consiste traditionnellement à rechercher et identifier les avantages potentiels d’une coopération commerciale sud-sud, à étudier de nouveaux secteurs dynamiques du commerce international, à préparer de la recherche et des documents techniques et liés aux projets, à dialoguer et échanger des idées avec des experts de commerce nationals et internationals et à prodiguer des conseils politiques aux pays en développement.

Depuis que j’ai rejoint les Nations Unies, j’ai appris à gérer plusieurs tâches en même temps, à respecter des délais serrés et à insuffler de la créativité dans le cadre de la présentation de solutions économiques stratégiques. Nous sommes confrontés à un problème récurrent : l'obtention d'informations en temps opportun. Les données que nous recevons s'avèrent souvent contradictoires et dans un format ne permettant pas une comparaison entre les pays. Par ailleurs, elles ne sont pas facilement disponibles. C'est dans ce cas que le travail en équipe et la constitution de réseaux sont primordiaux. La participation à des séminaires, des conférences et des programmes academiques nous permet de développer un réseau de relations crucial pour nos travaux et qui se révèle souvent être la solution pour obtenir les informations requises.

Ce qui rend les Nations Unies uniques, c’est la possibilité de travailler chaque jour avec des collègues et des experts de cultures, de nationalités et de profils différents. Cette opportunité globale d’apprendre et de comprendre divers environnements culturels et d’échanger des idées est à la fois excitante et sans pareil. Dans le même temps, un effort d’adaptation s’impose également. Pour moi, travailler et vivre à Genève est tout à fait différent de ma ville natale, Calcutta, très animée.

Aussi, si vous souhaitez faire quelque chose de valorisant et de vous impliquer pour contribuer au bien de l’humanité, les Nations Unies représentent l’endroit idéal. L'esprit qui y règne, vous le retrouvez rarement dans une entreprise privée. Nous avons besoin de personnes motivées et à l’esprit ouvert. Si cet environnement est stimulant, il convient néanmoins de s’armer de patience et de faire preuve de flexibilité si vous souhaitez une carrière au sein des Nations Unies.