Autriche
Master en finances, Washington International University, Pennsylvanie, États-Unis Licence en génie civile, University of Arlington, Texas, États-Unis
Arabe, anglais, allemand
Travailler aux Nations Unies me rend fier. D’origine palestinienne, je connais les souffrances causées par les privations. Ma famille a déménagé à cause des guerres. C’était difficile de grandir à Beyrouth (Liban) durant la guerre civile. Cette expérience vous fait détester tout ce qui se nomme guerre, vous apprend à traiter les êtres humains avec respect et à prendre soin des personnes vulnérable. J’ai travaillé dans le secteur privé pendant huit ans comme ingénieur avant de rejoindre l'Organisation. J’ai débuté aux États-Unis, en Californie, avant de rejoindre une société de conseil au Moyen-Orient. J’ai travaillé sur des projets au Soudan, en Arabie Saoudite et au Yémen. Dans le secteur privé, on se focalise sur l'intérêt de l'entreprise, l’argent que l’on gagne et, éventuellement, sur les moyens de devenir son propre patron. Aux Nations Unies, c’est différent. La priorité est d’améliorer les conditions de vie des gens, de changer un pays, une région ou une situation. Mes fonctions à la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, à Beyrouth m’offrent une occasion unique d’opérer des changements. La Commission joue un rôle majeur dans la région. Elle soutient le développement économique et social de ses 14 États membres et promeut la coopération ainsi que les meilleures pratiques auprès de ces pays. Travailler ici me permet de constater à quel point le travail des Nations Unies est bénéfique à la population en matière de questions sociales, d’environnement, d'accès à l’eau, de droits de l’homme et de protection des individus. En tant qu’administrateur des programmes à la Division de la planification des programmes et de la coopération technique, je gère divers aspects, dont les demandes budgétaires et financières et les évaluations de projets. Je suis également chef adjoint de la section de coopération technique. Dans cette section, nous recherchons sans cesse des moyens de résoudre efficacement les questions de développement de la région. Nos programmes sont fortement régis par la demande et déterminés par les besoins spécifiques des États membres. Par exemple, un État membre pourrait demander à la Commission d’intervenir dans la crise financière de Dubaï (Émirats arabes unis) du fait de son impact potentiel sur l’économie de la région. Nous commanderions alors une étude de la situation et nous émettrions des recommandations. Si nécessaire, nous contribuons à la résolution du problème. Les projets et les programmes entrant dans le domaine de compétence de la section de coopération technique s’élèvent à plus de 6,5 millions de dollars des États-Unis par an. Ce rôle a approfondi mes compétences et ma maîtrise de la gestion de l’appui technique aux États membres. J’ai une très bonne connaissance de la région et de ses besoins. Ma carrière à l’Organisation a débuté en 1990 à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNWRA), alors implanté à Vienne (Autriche). J’ai ensuite été muté à la CESAO en 2003 en tant que fonctionnaire des finances et du budget. L’un des moments le plus mémorable à la CESAO fut l’évacuation réussie de notre personnel lorsque la guerre a éclaté au Liban en juillet 2006. J’étais chargé des finances de l'opération. Nous avons travaillé jour et nuit pour déplacer environ 1 000 personnes, à savoir le personnel international, le personnel des autres agences et entités des Nations Unies ainsi que leurs familles. Nous avons d'abord été évacués vers la mer Morte, à Amman (Jordanie), pendant deux semaines. Une petite équipe a ensuite accompagné le Secrétaire exécutif à Vienne, où nous avons géré nos programmes pendant trois mois. Nous ne disposons d’aucun budget pour ce type d’opération. Nous devons être flexibles et novateurs.