Bolivie
Licence, ingénierie système, École Militaire d'Ingénierie, La Paz, Bolivie
Espagnol, anglais, français, portugais, arabe
Je suis convaincu qu’il faut mettre à profit les technologies pour redonner à la société. J’ai passé la majeure partie de ma vie en Bolivie, un pays en développement. Les organisations internationales ont eu une très forte influence dans ce pays et bien des choses nous signalaient leur présence. Même lorsque je traversais simplement la ville, il était impossible de ne pas passer devant un panneau consacré à un projet financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ou une autre agence européenne. Je me souviens d’un projet de reconstruction d’écoles publiques démolies lors d’un glissement de terrain lorsque j’étais enfant en Bolivie... Ma mère était enseignante de première année dans l’une de ces écoles primaires. Ce projet a eu un réel impact sur moi : il était porteur d’espoir tant pour les enseignants que les enfants. J’ai souhaité plus que tout y contribuer « lorsque je serais grand », me suis-je dit. Je suis membre du Groupe de la gestion de l'information au sein du Département d’Appui aux Missions. Nous faisons office de département du personnel pour le Département des opérations de maintien de la paix à New York. Ce travail m’a permis d’avoir un aperçu du domaine très stimulant des ressources humaines aux Nations Unies. Notre petite équipe gère les systèmes de ressources humaines fortement sollicités pour les missions sur le terrain des Nations Unies. Les Nations Unies reçoivent plus de 250 000 candidatures pour des postes au sein de leurs missions de terrain dans le monde entier. C’est le Département d’Appui aux Missions, où je travaille, qui les traite. Tout en tenant compte de la situation sur le terrain, nous pourvoyons plus de 28 000 postes pour environ 30 missions. Mes tâches au quotidien consistent à administrer les serveurs et bases de données de notre système de ressources humaines, Nucleus. Je m’occupe également de la refonte du code, j’aide les utilisateurs à se servir des systèmes de ressources humaines, je réalise des statistiques spécifiques aux ressources humaines, et je prends part à des projets consacrés à la préparation du nouveau système de ressources humaines, l'Inspira. Les jours où tout va comme prévu, je m’acquitte en toute quiétude de tâches de gestion de projet, j'assiste à des réunions et considère des plans de projet visant à intégrer des applications en matière de ressources humaines. Les jours où la situation est moins paisible, je suis amené à analyser frénétiquement des statistiques sur les ressources humaines en rapport avec nos missions de terrain dans le monde entier. Il se peut que je doive m’occuper dans le même temps de processus, de bases de données ou de pages web qui ne fonctionnent pas comme il se doit. Actuellement je suis une participante active à des projets visant à intégrer des systèmes de ressources humaines et à préparer le nouveau système, Inspira. J’ai rejoint les Nations Unies il y a 10 ans après avoir réussi l’examen national pour les technologies de l’information. J’ai quitté le secteur privé. J’étais employé dans une importante multinationale IT en Bolivie, où j’aidais les banques et les entreprises spécialisées dans la communication à configurer leurs serveurs coûtant des millions de dollars. Tout au long de ma carrière, j’ai développé des applications pour les banques, donné cours à des militaires, géré la configuration des systèmes, développé des sites Web, fourni un support aux utilisateurs et administré des bases de données. Aujourd’hui, je suis très fier de travailler pour les Nations Unies. J’apprécie vraiment mon travail et j'ai l'impression de travailler pour le bien-être de l'humanité. Depuis que j’ai rejoint les Nations Unies, le monde s’est ouvert à moi. J’ai été affecté à Genève, à Beyrouth, à La Haye pour de brèves missions et à New York. J’ai eu l’occasion d'interagir avec des personnes d'horizons divers et ai pu visiter les pays que j'avais été amené à découvrir à travers mes lectures. De plus, j’ai eu un aperçu des tenants et aboutissants des initiatives internationales en matière de politique et de paix. La dynamique est si riche que travailler aux Nations Unies s’avère tous les jours intéressant et stimulant. Comme le dit mon superviseur, en tant que responsables IT, même si nous ne sommes pas impliqués dans les missions de terrains physiquement sauvant des survivants ou influençant les processus de paix, nous apportons notre aide en faisant ce que nous faisons le mieux: gérer et mettre en œuvre des systèmes de recrutement pour les ressources humaines afin d’envoyer les personnes là-bas, sur le terrain.