Travailler pour les Nations Unies a été une décision naturelle. J’ai en effet toujours cherché à élargir ma connaissance des questions mondiales de développement et de la manière dont elles influaient sur les individus, dans le monde entier.

Je me suis intéressé aux Nations Unies dès le début de ma carrière, à l’Institut international d’agriculture tropicale établi à Ibadan, ville de l’Ouest du Nigéria. L’Institut est un centre de recherche dont les travaux ont primés, qui s’attache à lutter contre la pauvreté et la faim grâce à l’agriculture durable et la productivité des terres. Mon équipe appuyait des scientifiques du monde entier dans leurs recherches critiques visant à apporter des solutions innovantes aux problèmes réels qui affectent la production alimentaire en Afrique saharienne.

J’ai pu ainsi me rendre compte du lien essentiel entre le savoir et le développement. De ce fait, je crois fermement à la force de l’approche multilatérale des problèmes mondiaux et de développement. J’ai été fasciné par le rôle des Nations Unies qui consiste à rapprocher les pays pour faire face aux problèmes pressants qui confrontent notre monde. Entrer à l’ONU a été l’occasion pour moi de faire progresser ma carrière en développement international.

Mon premier contact avec les Nations Unies, qui remonte à 1991, a encore accru mon intérêt dans les questions de développement mondial. En ma qualité de bibliothécaire spécialiste des références (hors pair) au Centre international de Vienne en Autriche, j’ai été frappé par la diversité des sujets de développement mondial dont j’ai eu à traiter, et du dynamisme du Centre que ce soit en tant que lieu de rencontre de grandes conférences à thème ou de lieu de travail multiculturel.

Le Centre international de Vienne est un ensemble de services communs à l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Office des Nations Unies à Vienne, l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, et plusieurs autres bureaux et programmes des Nations Unies basés à Vienne.

De Vienne, je suis passé à la Commission pour l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba, où j’ai commencé à être consultant systèmes pendant deux ans à la Bibliothèque avant d’occuper un poste permanent en 2001.

La raison d’être de la Bibliothèque est d’appuyer les travaux de la Commission. Nous fournissons un accès à des données d’information électroniques ou imprimées de qualité – journaux, livres et périodiques en ligne – afin d’appuyer la recherche dans tous les domaines des programmes de la Commission, depuis la sécurité alimentaire et le développement durable, les femmes et le développement social, la gouvernance et l’administration publique, la science et la technique, l’intégration régionale jusqu’au commerce, aux finances et au développement économique.

La Bibliothèque sert également de bibliothèque régionale africaine de développement économique et social qui compte plus de 11 000 utilisateurs dans le monde entier. En outre, nous assurons auprès des 860 membres du personnel de la Commission une formation tout en offrant ce que nous appelons de nouvelles perspectives sur la manière dont ceux-ci peuvent mieux effectuer leur travail.

Dans le cadre de mon travail de bibliothécaire, je fais valoir la force que représente un accès effectif à l’information et au savoir, conditions préalables du développement et de la sécurité humaine dans toutes ses dimensions. Nos activités d’information nous amènent notamment à inciter les bibliothécaires d’Afrique au travers d’importantes conférences régionales à intervenir auprès de leurs gouvernements respectifs et de leurs partenaires de développement pour qu’ils inscrivent l’accès au savoir à l’ordre du jour du développement.

Les occasions fréquentes de faire la différence dans la vie des individus et des organisations me remplissent d’enthousiasme. J’ai eu l’occasion de participer à l’organisation du Réseau-Afrique de l’accès à l’information et de la Conférence internationale sur les bibliothèques et archives numériques. Les objectifs étaient de mettre au point des stratégies de renforcement des capacités des bibliothèques numériques en Afrique. En tant que défenseur du savoir, ce sont des projets qui me tiennent à cœur. De nombreuses sources de savoir sur les questions de développement touchant l’Afrique voient le jour actuellement et sont stockées en dehors du continent en raison du manque local de capacités institutionnelles et humaines.

Au cours de ma carrière dans l’Organisation, j’ai effectué des missions officielles dans de nombreux pays de par le monde. De ce fait, j’ai beaucoup plus le sentiment d’être un citoyen du monde.

L’Organisation est un lieu de travail qui attend de son personnel force et résolution. Vous avez besoin de détermination et d’optimisme pour jouer un rôle efficace dans les missions de grande taille et complexes qui caractérisent le travail de l’Organisation.