J’ai commencé en tant qu’universitaire, en donnant des cours à l’Université de Kent au Royaume-Uni de 1996 à 2001. Tout au long de ma carrière universitaire, j'ai accepté plusieurs affectations auprès de diverses organisations internationales dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Grâce à ces postes, j'ai découvert une nouvelle réalité : le traitement de problèmes économiques concrets à l’aide de diverses théories économiques. Les universitaires aident les étudiants à comprendre les concepts et à devenir économistes ; toutefois, je me suis retrouvé à évoluer de plus en plus dans la sphère de l’économie mondiale réelle et à aider les responsables politiques. Cela m’a incité à sérieusement envisager de poser ma candidature aux Nations Unies afin de continuer à traiter de problèmes économiques réels.

En 2001, je suis entré à la Banque de développement islamique pour ensuite rejoindre les Nations Unies en mai 2007, le jour de la Fête du travail.

En tant que premier économiste, il m’arrive entre autres d’assister à des conférences contribuant au développement de politiques économiques destinées aux pays membres, de partir en missions ainsi que d'assister à des conférences et des réunions à haut niveau en présence de responsables gouvernementaux. Je travaille de concert avec mes collègues afin d’aider les États membres à lever des fonds, à développer les investissements étrangers et à les accompagner dans le développement de politiques favorisant de meilleurs environnements économiques. Outre mes tâches quotidiennes, je suis également membre du Comité des projets de la CESAO et fais office de membre suppléant d’un autre comité supervisant les procédures de recrutement spécifiques aux postes professionnels.

C’est une grande fierté de travailler pour l’ONU. Au sein du système des Nations Unies, une réunion ou une conférence à haut niveau peut se dérouler en présence de plus de 190 États. Les négociations entre divers États membres peuvent durer plusieurs jours jusqu'à ce qu'un consensus soit dégagé. Il est utile d'assister à ces sessions, en général très riches en enseignements.

La CESAO compte parmi les plus petites commissions régionales mais nos 14 États membres représentent une large palette d'économies, ce qui pose des défis excitants sur mon lieu de travail. Ainsi, une volonté d’intégration des 12 marchés locaux en un seul a été constatée depuis les années 1980. En octobre 2009, nous avons déposé une proposition expliquant pourquoi le concept de base ne marchait pas : cinq à sept bourses majeures font tourner chaque marché régional et chaque marché local ne cèdera pas à un marché commun compte tenu des risques perçus, tels qu'un accès restreint au capital dans le cas de certaines entreprises.

Nous avons proposé une nouvelle forme d’intégration régionale basée sur trois conditions : permettre aux clients d'effectuer des transactions en ligne, octroyer aux entreprises de courtage la permission de travailler à travers les frontières, telle qu’une entreprise égyptienne scellant des accords commerciaux au Liban et permettre à des investisseurs individuels d’acheter des actions sur n’importe quel marché. Les deux premières politiques ont déjà été implémentées et la troisième est en cours de mise en œuvre. J'éprouve un sentiment de plénitude lorsque les décideurs politiques adoptent des stratégies que j'ai contribué à concevoir.

La coopération et un environnement de travail collégial sont des éléments positifs dans mon travail au sein du CESAO. Mon équipe se réunit régulièrement pour planifier et discuter des défis qui se posent. Nous faisons également appel à l'expertise de collègues d'autres commissions régionales le cas échéant. Cela donne à notre travail une dimension plus vaste et nous aide à surmonter les problèmes.

Beyrouth, mon lieu d'affectation, offre de nombreux avantages. Le paysage varié de cette ville, conjuguant plages et hautes montagnes, permet à la population de skier et de nager le même jour. Les libanais ont une joie de vivre et les restaurants de grande qualité ne manquent pas, ce qui permet à ma famille et moi-même de ne jamais nous ennuyer.

De manière générale, mon passage de l’université au monde réel me permet de prendre les mesures concrètes pour parfaire les conditions de chacun. L’économie s’efforce d’aider chaque être humain, en particulier les pauvres et les nécessiteux, en plus d'améliorer la qualité de vie pour tous. J’incite les futurs candidats à continuer à poser leurs candidatures pour des emplois vacants pertinents. Mon parcours personnel pour entrer aux Nations Unies a duré trois ans. N'abandonnez jamais.