Je travaille dans la sécurité depuis près de 20 ans; j'ai rejoint les forces de la police militaire brésilienne en 1990 et j'ai occupé divers postes au niveau des forces de sécurité nationales et internationales. Je suis notamment spécialisé dans le sauvetage des otages et dans les négociations ainsi que dans la gestion des situations de crises. J'ai eu l'occasion de travailler avec les forces de sécurité des Nations Unies à deux reprises différentes: ma première expérience a été avec l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) où j'ai formé des spécialistes de la protection rapprochée pour les autorités locales. J'ai apprécié le travail au-delà des frontières transnationales ainsi que le partage des expériences avec les forces de sécurité d'autres nations. En 2004, j'ai à nouveau travaillé avec les Nations Unies mais cette fois avec la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, où j'ai dirigé l'unité spéciale de mentorat. À ce titre, je devais superviser la formation des unités spéciales de la police haïtienne.

Mon expérience auprès des forces de sécurité nationales et internationales m'a permis d'acquérir des compétences uniques. J'ai eu l'occasion de mettre ces compétences au profit de l'Organisation lorsque, en 2006, j'ai rejoint le Département de la sûreté et de la sécurité (DSS) des Nations Unies. Il existe de nombreuses similitudes ainsi que des différences essentielles lorsqu'on compare des opérations de sécurité nationales et internationales. Comme toutes les forces de sécurité, par exemple, le DSS des Nations Unies forme des agents de la sécurité à neutraliser toute menace éventuelle tout en maintenant un ordre de travail au sein du système.

La différence, toutefois, entre les forces de sécurité nationales et les forces de sécurité des Nations Unies vient de la mission de cette dernière. Le DSS permet à tous les bureaux de l'Organisation d'œuvrer à la cause plus étendue de la construction de la paix et de la stabilité dans le monde. Cela crée une responsabilité nettement plus grande qui dépasse de loin celle des forces de sécurité nationales. La mission du DSS est axée sur le "bien commun" et sur l'encouragement d'un environnement de travail heureux dans le monde entier. Les responsables de la sécurité des Nations Unies doivent être aimables et utiles tout en étant efficaces dans l'anéantissement d'une menace. Ils ne sont pas que de simples représentants de leur pays natal mais bien des représentants des Nations Unies en tant qu'organisation internationale.

En tant que Chef de la sécurité, ce que j'ai de plus important à offrir c'est mon esprit de commandement. Mes expériences auprès de la police militaire brésilienne ont forgé mon style de commandement et je l'utilise de bien des manières différentes. Tout d'abord et avant tout, il est de mon devoir de veiller au bien-être des officiers de la sécurité qui dépendent de mon bureau. Je les sers parce qu'eux-mêmes servent les gens qui travaillent aux Nations Unies. Je suis chargé de gérer les budgets, les finances, les ressources humaines et les formations. J'exerce également les fonctions de conseiller en sécurité auprès de 14 agences différentes des Nations Unies au Chili.

J'aime le Chili. C'est un beau pays et un endroit superbe pour élever une famille. À Santiago, le climat est très varié, tout comme la culture. Les paysages sont magnifiques et les gens sont extrêmement amicaux. J'aime beaucoup les vues de Santiago, les repas gourmets et surtout, le plus important, le temps que je passe avec ma famille. J'aime être avec mon garçon de 11 ans, qui est particulièrement doué pour me battre à la Wii de Nintendo.