Je suis actuellement le Chef du Groupe des technologies de l’information et des communications du bureau sous-régional de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes à Mexico. La Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, qui a son siège à Santiago (Chili), est l’une des cinq commissions régionales des Nations Unies. Elle a été créée dans le but d’aider au développement économique de l’Amérique latine et de promouvoir le développement social de la région. Dans le cadre de ma fonction, je travaille en collaboration avec de nombreux économistes et statisticiens spécialisés dont la mission est de stimuler la croissance et de lutter contre la pauvreté en Amérique centrale. Tout comme l’ensemble des employés des Nations Unies, ils ont besoin d’un appui technique pour mener à bien leurs tâches, et le rôle principal de mon équipe est de fournir au personnel du bureau de Mexico les meilleures technologies de l’information et des communications disponibles.
Grâce à des technologies de l’information de pointe, l’Organisation des Nations Unies est en mesure de réagir en temps réel. Partout dans le monde, l’utilisation stratégique des technologies de l’information permet à l’Organisation des Nations Unies d’améliorer sa réactivité et de renforcer son efficacité. Les unités médicales de l’Organisation présentes en Afrique, par exemple, utilisent des téléphones mobiles – la forme de technologie des communications la plus accessible et dont la croissance est la plus rapide sur le continent – pour faire des communiqués en matière de santé. La Mission des Nations Unies à Haïti, quant à elle, a eu recours au logiciel de géolocalisation le plus récent lors des opérations de secours et de redressement qui ont suivi le tremblement de terre de 2010. Mon propre bureau a récemment remplacé son système de téléphonie traditionnel par un système fondé sur les protocoles Internet (IP), ce qui signifie que les membres du personnel ont maintenant accès à leur téléphone de bureau, à leur boîte de messagerie vocale et à leurs messageries e-mail, peu importe l’endroit où ils se trouvent. Non seulement ce système est accessible par les utilisateurs même lorsque ceux-ci sont en mission à l'extérieur, mais il est également plus pratique et moins onéreux que le traditionnel système de téléphonie fixe. Le passage pour la première fois au nouveau système, entièrement opérationnel fut le moment le plus valorisant de ce projet. Cela a été ressenti comme un signe de véritable changement, et c’est passionnant de savoir que nous aidons l’Organisation des Nations Unies à exploiter au maximum le potentiel de la technologie.
Avant d’entrer aux Nations Unies, j’ai travaillé pendant sept ans en tant qu’administrateur des technologies de l’information, notamment dans une start-up opérant dans le secteur biomédical à Sidney. Mais je me suis toujours intéressé à la politique et à l’actualité internationale. Alors, après qu’un ami m’a montré une annonce dans un magazine d’information, j’ai posé ma candidature pour rejoindre les Nations Unies par le biais du concours national de recrutement. Ces concours sont organisés chaque année partout dans le monde, et constituent un tremplin pour les jeunes professionnels hautement qualifiés à travers le monde, âgés de moins de 32 ans, qui veulent entamer une carrière aux Nations Unies. L’examen même couvre un large éventail de sujets en rapport avec mon domaine de compétences, ça n’a par conséquent pas été évident de s’y préparer, mais plusieurs mois après avoir présenté la partie écrite, j’ai été contacté pour passer un entretien par téléconférence alors que je me trouvais dans mon pays d’origine, l’Iran. J’ai ensuite été inscrit sur une liste de réserve de recrutement, et au début de l’année 2009, j’ai été contacté pour deux vacances de poste. En mai 2009, j’étais responsable du Groupe des technologies de l’information et des communications à Mexico.
Être affecté dans l’un des nombreux bureaux régionaux des Nations Unies plutôt qu’au Siège constitue une expérience incroyable pour un jeune administrateur en termes d’apprentissage, car même si je suis un nouveau venu dans l’Organisation, on m’a confié de nombreuses responsabilités. En travaillant en étroite collaboration avec mes collègues, j’ai été en mesure d’acquérir de nouvelles compétences, tant sur le plan technique qu’administratif, qui m’ont aidé à fournir de meilleurs services. Je connaissais très peu de choses sur Mexico avant d’arriver ici, mais en deux ans, j’ai appris à aimer cette ville. C’est l’une des plus grandes villes au monde, mais aussi l’une des plus animées, intéressantes et passionnantes. Il y a de tout dans cette ville, pour tout le monde. Mes amis et moi essayons de nous rendre régulièrement dans le centre, car il s’y passe toujours quelque chose.
Bon nombre de mes nouveaux amis sont des collègues, et notre bureau est comme une petite famille. Ce sont les personnes qui travaillent ici qui font des Nations Unies un endroit spécial; elles proviennent d’horizons très différents, tant sur le plan culturel que professionnel, sans parler des groupes d’âge, qui sont tous représentés, mais elles sont toutes attachées aux mêmes valeurs et objectifs. Lorsque je vois le résultat de leur travail, et que je sais que mon équipe a participé au processus, je suis heureux que mes compétences aient pu servir les nobles objectifs des Nations Unies.