Les fonctionnaires de l’ONU ont parfois la possibilité de lancer des initiatives véritablement novatrices, comme celle à laquelle je participe actuellement. Je travaille dans le premier Centre de services régional pour les opérations de maintien de la paix, situé à Entebbe en Ouganda. Le Centre de services régional est une nouvelle initiative dirigée par le Département de l’appui aux missions et qui vise à centraliser en un lieu unique les fonctions d’appui administratives et de soutien (ressources humaines, finances, technologies de l’information, etc.) de diverses opérations de maintien de la paix menées en Afrique. En tant que fonctionnaires de l’ONU, nous devons accomplir nos tâches de la manière la plus économique et juste qui soit, et ce projet constitue une étape importante vers l’amélioration de nos processus afin de pouvoir mettre l’accent sur l’obtention de résultats.

Je suis fière de participer à un projet qui pourrait révolutionner la manière dont nous prêtons appui aux opérations de maintien de la paix. En tant que fonctionnaire d’administration, je contribue aux activités du Centre de services en rendant compte des progrès accomplis par ses différentes sections, en rédigeant et finalisant des documents juridiques et en répondant aux besoins de formation du personnel. Je contrôle également le déroulement du projet et identifie les domaines appelant à des améliorations, car il est toujours possible pour nous de devenir meilleurs en tant qu’organisation.

L’Organisation des Nations Unies est un lieu où l’apprentissage est sans fin. On est constamment exposé à un kaléidoscope de personnes, d’idées, de visions du monde et de méthodes, ce qui oblige non seulement à améliorer sans cesse ses projets, mais aussi à se perfectionner continuellement. Par exemple, l’ONU m’a proposé une formation dans les domaines de la gestion de projets, de la gestion des ressources humaines, du recrutement axé sur les compétences et du service aux clients. Même avec les meilleures qualifications, nous sommes tous en évolution, et intégrer les Nations Unies n’est que le début d’un processus d’apprentissage continu, que je compte poursuivre tout au long de ma carrière au sein de l’Organisation.

Vouant une réelle passion pour l’Afrique, mon souhait profond est de voir ce continent aller de l’avant. Étant originaire des Caraïbes, et de descendance sierra-léonaise, je ressens un attachement particulier à l’Afrique et son peuple, et l’ONU m’a donné la possibilité de travailler dans de nombreux pays, dont la République démocratique du Congo, le Mozambique et, aujourd’hui, l’Ouganda. Ma famille compte en outre plusieurs membres ayant dédié leur vie professionnelle à l’Afrique. Mon père a passé ces 40 dernières années à effectuer des recherches sur la sécurité alimentaire et de l’eau en Afrique subsaharienne, tandis que mon frère s’est récemment vu décerner le prix Caine de littérature africaine. En travaillant aux Nations Unies, je suis la même voie et contribue à offrir un avenir plus paisible et sûr à la population de ce continent exceptionnel.

Sur le plan extraprofessionnel, je m’efforce également d’entreprendre des initiatives représentatives de l’idéal de service des Nations Unies, mais selon une approche très différente et créative. Durant ma période d’affectation en République démocratique du Congo, j’ai organisé une manifestation caritative baptisée « Kinshasa Cosmopolitan » dans un bar local. Des designers, des hommes et femmes d’affaires, des philanthropes et des membres de la haute société ont répondu présents pour célébrer la diversité de Kinshasa et mobiliser des fonds en faveur d’un orphelinat local en difficulté.