Lorsque j'étais enfant au Brésil, j'étais fasciné par les énergies renouvelables. Le Brésil est considéré comme un leader dans le domaine de la production de biocarburants durables et est le deuxième producteur mondial de carburant à base d'éthanol. Pour rendre hommage à mon pays d'origine, j'ai choisi de me spécialiser dans les biocarburants à l'issue de mes études en économie. Ce fut la meilleure décision de ma vie.

La chance était de mon côté, car ayant postulé juste au moment où la Commission européenne souhaitait promouvoir davantage les énergies renouvelables dans l'Union Européenne, j'ai pu y effectuer un stage. Mon travail consistait à étudier l'application des nouvelles conditions relatives aux marchés des biocarburants durables. Tout en m'épanouissant dans ce travail, je souhaitais exercer dans un environnement plus international. C'est alors que j'ai appris que les Nations Unies disposaient de services traitant de l'énergie renouvelable et du développement. Il me parut alors évident d'y postuler.

En tant qu'économiste de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Genève, ma priorité est d'aider les pays à identifier davantage de méthodes durables leur permettant de s'engager dans le commerce international. Je travaille au sein d'une équipe de recherche qui publie des travaux consultatifs à l'intention des pays recherchant un appui aux fins d'élaboration de stratégies domestiques et régionales en matière de bioénergie.

La CNUCED a pour objectif principal d'aider les pays pauvres à accéder au commerce international et à y accroître leur participation afin de faire du commerce plus responsable un moteur de leur développement. Nous agissons également en faveur d'un commerce des espèces sauvages, tel que celui des peaux de serpent, et nous veillons à ce que ces espèces ne soient pas surexploitées.

De temps à autre, j’ai le plaisir de me porter volontaire pour répondre à des étudiants d'universités qui aimeraient en savoir plus sur l'Organisation. Le conseil que je donnerais, c'est de se focaliser sur ce qu'on sait faire et sur ce qu'on aime, d'avoir l'esprit d'initiative et d'être créatif. Il est important de tirer avantage d'une expertise précise que l'on tient de ses origines et de l'exploiter dans son travail. Nous avons tous des expériences et des voix différentes, et tous ces apports sont essentiels pour résoudre des problèmes à l'échelle mondiale.

La passion qui anime l'Organisation et les vastes connaissances qui y sont renfermées s'expliquent par la diversité des nationalités et des origines des personnes qui y travaillent. L'Organisation des Nations Unies est très différente des autres organisations en raison de sa diversité ; et il n'y a pas de place pour les préjugés. Il est également intéressant d'être entouré de personnes qui sont fières de leur travail. 

J'ai toujours admiré le drapeau bleu, et c'est merveilleux de faire partie d'une organisation qui a inspiré une génération de peuples. Ce sentiment de fierté provient essentiellement de l'interaction avec le public, en particulier dans le cadre de missions. Vous pouvez voir que la foi en l'ONU et l'admiration que lui vouent les peuples sont réelles et qu'elle est véritablement un acteur de progrès. Je n'ai jamais pensé que mon intérêt pour les sources d'énergie de mon pays d'origine pouvait m'amener à aider d'autres pays à perfectionner leurs propres stratégies énergétiques, mais je suis fier que ce soit le cas.