Je suis un féru de calcul. Pour moi, il n'y a rien de plus excitant que de prendre des données brutes et de les tripatouiller jusqu'à obtenir une solution utile et efficace. 

Avant d'intégrer l'Organisation des Nations-Unies, j'ai travaillé pour le Trésor (ministère de l'économie et des finances du Royaume-Uni). Bien que ce travail fût intéressant, je n'étais pas satisfait de ne servir que le gouvernement de mon pays. Je voulais élargir mon champ d'action, et les Nations Unies m'ont offert cette possibilité.

J'ai amorcé ma carrière à l'Organisation à l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Vienne, après avoir passé le concours de recrutement national organisé par les Nations Unies (qui porte désormais le nom de programme Jeunes administrateurs) dans la filière économie. La mobilité joue un rôle important aux Nations Unies, et après deux années passées à occuper le poste de spécialiste du contrôle des drogues (adjoint de 1re classe) à la Section du contrôle des stupéfiants et des évaluations, j'ai été affecté à Addis-Abeba (Éthiopie), dans le cadre du programme de réaffectations organisées. Vivre à Addis-Abeba et travailler à la Commission économique pour l'Afrique ont été des expériences extraordinaires.

Au quotidien, je suis chargé de mener des recherches et des analyses afin d'améliorer notre compréhension de ce que l'on appelle « bonnes politiques », puis d'en communiquer les résultats aux personnes chargées de leur mise en œuvre. Je m'appuie actuellement sur l'économétrie pour analyser les services d'infrastructure existants en Afrique afin de recenser les lacunes en la matière. L'autre important projet sur lequel je travaille par ailleurs est celui de la création d'un indice d'intégration régionale africain, un mécanisme que nous mettons sur pied afin d'évaluer et de comparer les progrès réalisés par les pays en matière de respect des accords d'intégration existants. Notre objectif est de nous assurer que les fruits de la croissance économique africaine bénéficient à une plus grande part des populations.

Bien souvent, quand les gens pensent à la promotion des droits de l'homme, ils négligent l'importance du combat pour la liberté économique. En réduisant la pauvreté et en stimulant les économies, nous pourrons élargir le choix des populations.

Les données que nous rassemblons à l'heure actuelle sont susceptibles de jouer un rôle crucial pour toutes les catégories d'activités à suivre. Mon aspect préféré du processus de recherche est l'inconnu : lorsque vous commencez, vous ne savez pas toujours comment les résultats obtenus seront appliqués.

Lorsque j'ai décidé de travailler dans les politiques publiques, j'ignorais quelle tournure prendrait ma carrière. J'ai envisagé de m'orienter vers le domaine universitaire et la politique mais je me suis finalement dit que les Nations Unies m'offriraient le meilleur de ces deux univers. Je peux toujours mener des recherches, ce que je considère comme mon point fort, mais les Nations Unies m'offrent une plateforme encore plus grande. Les gouvernements font appel à nous pour concevoir des politiques. Nous sommes invités à présenter nos documents lors de réunions intergouvernementales. Les Nations Unies me donnent l'opportunité de mettre mes compétences au service du changement.