Chypre
Licence en informatique, Queens College, New York, Etats-Unis
Grec, anglais et espagnol
Les Nations Unies font partie de la vie chypriote. Les Forces de maintien de la paix sont présentes dans mon pays depuis le début des années 60, date de ma naissance. Je les voyais patrouiller tous les jours et parfois apporter de la nourriture à la population locale. J'ai vu leur engagement à aider autrui à mener une vie plus sûre, plus paisible et de meilleure qualité. Elles ont déterminé mon avenir. Ma carrière a débuté au Département de l'information au Siège des Nations Unies à New York dans le cadre d'un contrat de trois mois. Sept années plus tard, j'ai été admis aux examens professionnels des Nations Unies et suis passé au Groupe des systèmes informatiques de la Division de la gestion des installations. Je faisais partie d'un groupe restreint chargé de préparer les systèmes informatiques critiques afin de prévenir le bogue informatique tant redouté en 1999. Actuellement, je suis dans le Groupe de la diffusion sur le Web du Service de la production vidéo, responsable des retransmissions sur Internet en direct ou à la demande et des nouveaux projets relatifs aux médias, notamment la chaîne des Nations Unies sur YouTube. Après 20 années au service des Nations Unies, je suis toujours à la recherche d'innovations technologiques afin d'améliorer le travail actuel ou de lancer de nouveaux projets. Lorsque je suis entré aux Nations Unies en 1989, les ordinateurs personnels arrivaient tout juste sur le marché et l'Internet n'était pas encore un produit grand public. Depuis lors, utiliser la technologie pour faire découvrir l'action de l'Organisation au public le plus large possible est ma mission et ma passion. J'ai commencé par la mise en place de la programmation de bases de données et de la publication assistée par ordinateur pour ensuite évoluer vers la couverture Internet des grandes conférences des Nations Unies tenues en dehors du Siège. Ma première mission a concerné la Conférence de Genève sur les droits de l'homme en 1993. J'ai installé un réseau local mobile (LAN) pour connecter tous les ordinateurs. Avec l'aide du Centre international de calcul de Genève, nous avons créé un système de messagerie électronique de base pour envoyer les informations sur la conférence à tous les centres d'information des Nations Unies du monde entier. C'est également la première fois que nous avons créé une base de données électronique pour l'accréditation des médias. Le tournant a été l'arrivée de l'Internet en 1995. Il a constitué une formidable possibilité de mieux faire connaître l'Organisation ; nous avons conçu le site Web des Nations Unies qui a obtenu un prix interne du Secrétaire Général pour les innovations et l'efficacité apportées à l'action de l'Organisation. En 2001, nous avons développé l'émission sur le Web et commencé à émettre en direct sur Internet les réunions et les événements tenus au Siège Social des Nations Unies à New York ainsi que d'importantes Conférences de l'organisation à l'échelle internationale. Cette initiative a remporté un prix vu son caractère innovant et utile. Aujourd'hui, nous utilisons la technologie la plus récente pour "ouvrir les portes" de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité et d'autres organes majeurs des Nations Unies, ainsi que des réunions et manifestations, au public le plus large. Il est important d'offrir à la population la possibilité de voir et d'entendre en temps réel n'importe où dans le monde les discussions, délibérations et positions des fonctionnaires de l'Organisation des Nations Unies et des Etats membres sur différentes questions susceptibles d'influencer leur vie ; cela promeut la transparence et il est très gratifiant de recevoir des rétro informations positives des utilisateurs du monde entier. Les Nations Unies m'ont beaucoup apporté. Mon travail m'a permis de voyager dans plus de 30 pays où j'ai pu dialoguer avec d'autres populations et découvrir leurs cultures et coutumes ainsi que leurs conditions de vie. Que ce soit avec les Masaï du Kenya, ou avec les populations locales du Rwanda, du Ghana, d'Afrique du Sud, de Thaïlande, d'Indonésie et du Kazakhstan, ces expériences ont toujours été inestimables et enrichissantes. Elles ont également été une leçon d'humilité. J'ai découvert qu'indépendamment du lieu où les gens vivent, ils aspirent à une vie meilleure pour eux-mêmes et leur famille ; dans certaines régions c'est plus difficile et dans d'autres plus facile. Je suis heureux de pouvoir y contribuer à mon niveau.